Le Sénateur était présent au forum mondial de l'eau à Istanbul. Il répond à trois questions de l'Essor savoyard sur ce thème.
A quel titre vous êtes vous rendu au Forum de l’eau à Istanbul ?
Comme Sénateur bien sûr, membre du cercle français de l’eau et également en tant que Président de la Commission du Haut-Rhône de l’agence de l’eau Méditerranée Corse, nouvelle responsabilité que j’exerce depuis cette année.
Quels sont les dangers qui menacent l’eau ?
Pour répondre à cette question, il faut que tout le monde prenne conscience que sur notre planète, un milliard d’habitants sont sous-alimentés, deux milliards d’habitants n’ont pas accès à l’eau potable et trois milliards d’habitants vivent sans réseau d’assainissement correct. D’ailleurs, la consommation d’eau non-potable est la première cause de mortalité sur notre planète. La demande en eau progresse de partout dans le monde alors que les réserves de cette ressource restent stables. Il est de plus en plus difficile de répondre à ce besoin croissant (la planète bleue 99% d’eau salée, 1% d’eau douce).
Quelles solutions peuvent être rapidement apportées ?
Ce cinquième forum mondial a pour vocation de proposer le plus rapidement possible des solutions pour la protection de la ressource en eau (au niveau de l’assainissement) et la mise en place d’installations de productions d’eau plus performantes et plus économes (dépollution, désalinisation).Il vise à promouvoir également la coopération entre les différents pays du monde pour lesquels l’enjeu de l’eau devient aussi vital. L’objectif prioritaire aujourd’hui est d’augmenter très vite le volume d’eau potable disponible pour tous les habitants de notre planète et se préoccuper du traitement de sa pollution pour l’avenir de notre environnement à un tarif raisonnable. Il faut inverser « l’eau pas chère » dans les pays riches et « l’eau trop chère » dans les pays pauvres et créer une solidarité. Investir dans l’eau est plus urgent que d’investir dans les médicaments.
Si on ne traite pas en urgence la problématique de l’eau, elle redeviendra le premier motif des conflits armés engagés par des populations qui n’auront rien à perdre.
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