...Pierre Herisson, Président de la commission cirque de l'association des maires de France.
Une activité plébiscitée
Avec 15 millions d'entrées par an, le cirque français reste le spectacle le plus populaire. Comment voyez-vous l'accueil des municipalités face à la raréfaction des sites urbains capables de les recevoir?
"Raoult Gibaut (NDL: patron du cirque Médrano et vice-président du syndicat des cirques français) a fait état de l'inquiétude de la profession, mise en danger par des réglementations inadaptées et par le déplacement des spectacles dans les quartiers peu sécurisés. Il est certain que les villes comme Annecy restent l'exemple d'une position centrale et enviable pour les cirques. D'autres grandes villes ont tendance à éloigner les chapiteaux vers des zones où aucune famille ne souhaiteraient accompagner leurs enfants le soir. Je vais proposer de revenir, dans le plan d'urbanisation des villes, vers la notion de ce qu'il était convenu d'appeler le champ de foire, lieu festif aussi bien dédié aux spectacles itinérants qu'aux fêtes foraines. Les capacités d'accueil en matière de stationnement et les facilités d'accès pourraient compenser un éloignement relatif, dans la mesure où ces lieux seraient éloignés de zones urbaines à risque."
Que peut-on imaginer pour réduire les nuisances environnementales?
"Les cirques devant, pour des raisons de sécurité, fournir des plans d'implantation, les groupes électrogènes restent le moyen privilégié d'accès à l'énergie électrique. Nous allons étudier une aide financière institutionnelle qui permettrait aux établissements itinérants de se doter des équipements les plus récents afin de produire une énergie propre".
Le déplacement des cirques induit un nombre important de convois routiers. Peut-on envisager de limiter les déplacements?
"Le cirque se penche avec beaucoup d'acuité sur le problème des transports à l'heure où les convois lourds sont la source de nuisances écologiques. raoul Gibault préconise des séjours plus longs dans les villes centrales afin de fidéliser une clientèle régionale et éviter ainsi des déplacements inutiles dans les petites villes. toutes ces questions seront débattues au sein des institutions nationales et nous espérons contribuer au maintien d'une activité des plus populaires en France."
Dauphiné Libéré du 17 avril 2007
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